Search on ARTCOVER...
 
  
October 31,2024
WELCOME
sur ARTCOVER.com le portail d'information du marché de l'art, en consultation totalement gratuite.

Pour vos achats et cadeaux culturels visitez notre boutique, partenaire de
boutiquesdemusees.fr


ARTEUM peut aussi réaliser votre site personnel. >>
ARTCOVER'S WEBSITES

ARTCOVER'S LINKS
 
In brief
Louise Bourgeois a régné
L’artiste franco-américaine, morte lundi à 98 ans, a dominé la sculpture de la fin du XXe siècle en modelant dans l’espace les méandres de son inconscient.
<B>Louise Bourgeois a régné</B> Louise n’attaquera plus. Elle fut le grand sculpteur de la seconde moitié du XXe siècle, après Brancusi et Giacometti, dont elle partageait une inspiration surréaliste. Louise Bourgeois s’est éteinte lundi à 98 ans à New York, ville où elle avait choisi de vivre depuis sa jeunesse, adoptant même la nationalité américaine. Son œuvre est surtout connue du grand public par ses immenses araignées, qu’elle appelait des «Mamans». Ayant accédé à la notoriété sur le tard, elle est la mère d’une œuvre prolifique et assez effarante, d’une violence assourdie par l’ironie.

Ces dernières années, elle dessinait dans sa maison de Chelsea. Petite femme frêle, elle se déplaçait à l’aide d’un déambulateur pour accueillir chaque dimanche, comme depuis plus de trente ans, des jeunes artistes auxquels elle demandait d’apporter une œuvre. Et des friandises. Elle leur distribuait encouragements, conseils et avis négatifs, sans détours. «Elle n’était pas dure, comme on le dit trop souvent, témoigne la conservatrice Marie-Laure Bernadac, devenue son amie, mais elle pouvait se fermer d’un coup "par peur de l’autre", sur des blessures intérieures connues d’elle seule. Mais enfin, il y avait aussi cet immense sourire dans un visage tout ridé.» Le même sourire qu’elle arborait quand elle s’était fait photographier tenant un grand phallus ossifié, avec une veste qui lui donnait une allure de primate. L’agressivité, disait-elle, est partie intégrante de la sculpture. Elle est présente dans tout son art, sublimée par un humour bien français. Comme Marcel Duchamp, elle était l’exemple même du french artist, dont l’ambivalence était constitutive de ce «langage si personnel» dont parle Marie-Laure Bernadac. Tout, disait Louise Bourgeois, lui était inspiré par son enfance et son adolescence, par ses peines, par le pays d’origine dans lequel elle n’est jamais revenue vivre.

Elle s’était spécialisée dans les pieds
Louise Bourgeois, qui avait étudié à l’Ecole des beaux-arts de Paris, avait un dessin très maîtrisé, mais eut recours à une multitude de techniques et de matériaux pour renouveler un récit autobiographique dont elle projetait les morceaux. Elle est née en 1911, un 25 décembre. Il fallait montrer ce vrai tempérament d’emmerdeuse, capable, dès son premier jour, de gâcher le Noël de la famille. Elle-même racontait que le médecin, arrivé à la hâte, s’en était plaint ! Invitée par Beaubourg et la Tate Modern à Londres à une rétrospective en 2008 (elle avait 96 ans), elle reconstitua une petite maison évoquant la demeure de son enfance à Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne. A partir de ses 11 ans, il arrivait à ses parents de lui demander de prêter la main à l’atelier familial de restauration de tapisseries. Elle s’était spécialisée dans les pieds, disait-elle avec son sens de l’autodérision. Elle parlait surtout du drame étouffé que représentait l’installation à domicile d’une gouvernante anglaise, qui s’est avérée être la maîtresse de son père. Elle s’appelait Sadie, prénom qu’on n’oserait inventer. Dans un récent documentaire, qui restera son dernier témoignage, Louise Bourgeois, l’araignée, la maîtresse et la mandarine, elle évoquait sa vision d’une pelure d’agrume découpée par son père en forme de pénis, dans lequel elle voyait son humiliation de petite fille.

Sa rencontre avec un grand critique d’art américain, Robert Goldwater, allait faire basculer sa vie. En 1938, elle part vivre à New York et commence à livrer des dessins et des gravures presque naïfs, dans lesquels se lisait une première férocité. Dans les années 40, elle créa une de ses plus impressionnantes séries, des Personnages sculptés dans le bois au rasoir. Elle ouvrait ainsi une œuvre tournant autour de la faille, de la sexualité et de la répression familiale, de la féminité et de la masculinité. Une ambivalence chargée d’inquiétude rode autour de ses phallus, rebaptisés Fillettes, ses femmes enceintes acéphales, ses couples tordus. Elle n’exorcisait pas ses démons au travers de son œuvre, elle «apprenait à les aimer», dit une critique d’art new-yorkaise, Linda Yablonsky. «Elle ne fut jamais surréaliste proprement dite», estime Marie-Laure Bernadac, pour laquelle «son langage ne peut se réduire à aucune école». Elle appréciait Miro, mais elle n’a jamais fréquenté les Breton, Ernst ou Tanguy quand ils sont venus s’installer à New York, fuyant le nazisme. Elle se rapprocha tour à tour du cubisme, avec Fernand Léger, du minimalisme et de l’expressionnisme abstrait.

Des araignées à 4 millions de dollars
Néanmoins, elle fut une des seules, avec le Giacometti des années 30, à trouver le difficile moyen de modeler dans l’espace des constructions liées au monde de l’inconscient et au travail sur le corps. Même si elle n’avait pas choisi l’Amérique pour y faire carrière, ce personnage à la Yourcenar ne pouvait trouver lieu plus favorable. Son succès y vint sur le tard. En 1982, elle fut la première femme à bénéficier d’une rétrospective au musée d’Art moderne de New York. Sa première exposition personnelle en Europe se tint en 1989 à Francfort, puis à Lyon. En 1999, elle reçut le Lion d’or de la Biennale de Venise pour l’ensemble de son œuvre.

Dans les années 2000, elle devint l’artiste femme la plus chère au monde, quand ses araignées ont commencé à dépasser les 4 millions de dollars aux enchères. «Elle eut ainsi un rôle déterminant pour toute une génération, montrant qu’on pouvait avoir un mari, des enfants, une vie de famille et, en même temps, devenir un grand créateur», souligne le Scandinave Jonas Storsve, qui organisa avec Bernadac la rétrospective de Beaubourg. Elle était bien consciente de sa condition de femme, qu’elle évoque à travers de multiples expressions de la solitude de l’adolescente à la grossesse inquiétante. En même temps, elle n’était pas engagée dans le discours féministe, ambiguïté que voulait bien lui laisser Elisabeth Lebovici dans le catalogue de Beaubourg en s’interrogeant : «Louise Bourgeois, féministe ou pas féministe ?» Partie du cubisme et d’un primitivisme teinté d’un certain académisme, Louise Bourgeois a finalement opté pour une explosion de liberté. Elle était devenue une pionnière.

Vincent Noce - Libération du 2 juin 2010
Vente des biens de Georges 1er
Helmut Newton
Prix record pour un tableau de Churchill
Succès pour l'art russe à Londres
Botero
Polémique : le Louvre à Abu Dhabi
Néfertiti
François Pinault et Venise suite...
Les 30 ans du Centre Pompidou
Préemption pour la première photographie connue
Kooning et Warhol
Enchères insolites et records
Réouverture du Musée Fabre
La cravate de Louis XVI
Oeufs de Fabergé
Costumes et accessoires à Drouot
Sésostris III, pas si pharaonique
Succès pour la vente Filipacchi
Record pour Picasso
Vermeer (1632-1675)
Peinture moderne et contemporaine au zénith
Records et divers
Bacon à prix record
Picasso et Van Gogh
Collection Pinault
Records à New York
Vente Vérité
Cézanne, Modigliani, Matisse, Klimt
Enchères à New York
Marché de l'art 2006
Vente Bruni Tedeschi
Sculpture en bronze et Hodler
Succès pour les ventes à Londres
Imbroglio autour du "pouce"
Ventes à New York : Gauguin, Picasso, Matisse
Art : secousses à New York
EBay rattrapé par les arnaques
Une étude de Seurat refait surface
Record pour la Magna Carta
La Chine n°3 du marché de l'art
Projets pour le marché de l'art
Les pistes pour relancer le marché de l'art
Nouveau record pour Monet
Bacon, Freud, Giacometti
Encore des records pour l'art contemporain
Héritage : la salade César
Marché de l'art
Enchères à New York
Une table peut en cacher une autre
Blanchiment, recel et statue grecque
Chine art discount
Bilan contrasté pour 2008
Disparition de Dina Vierny
Sesostris III
Enchères pour l’amour de l’art
Vente YSL-Bergé
Le marché de l'art entre enfer et purgatoire
Le Musée Picasso en rétention
La législation française doit revoir sa copie
Marché de l'art, vers un flou...artistique
Drouot, serré aux cols
Oeuvres d'Arp
Rembrandt
Record pour Riopelle à Toronto
Record pour Liu Xiaodong
La boutique de la Réunion des musées nationaux
Magritte
Record pour Bacon
Succès pour Jules Verne et records pour l'art précolombien
France : record mondial pour un flacon à parfum
Démission dans le milieu des enchères
Réflexions sur le marché de l'art
Changement de direction au Met
Nouveau scandale à Drouot
Record pour l'orfèvrerie d'Ausbourg
Louise Bourgeois a régné
Le CVV débouté contre eBay
Un expert en antiquités au tribunal
1,5 million d'euros pour un dessus de table
Le marché de l'art contemporain au Sénat
Ventes à New York
Chasse aux faussaires
Ventes d'art contemporain à New York
Record pour des clichés de Richard Avedon
La succession Picasso sous tension
Les enchères à l'index
L’affaire Picasso a de beaux jours devant elle
Enchères 2010 en France
Une loi sur les ventes aux enchères
Un expert en antiquités condamné
Record pour une oeuvre d'art asiatique en France
La Chine en tête du tableau
Nouveau record pour une sculpture de Paul Gauguin
L’art italien au temps des convoitises
Main basse en série sur des œuvres d’art
L’hôtel de la Marine rebondit au Carrousel
Nouvelles règles pour les ventes aux enchères
Lucian Freud, chairs et âme
Un Conseil pour discipliner les ventes aux enchères
2011, année record pour le marché de l'art
Le droit de suite, une rente fondamentale
Les Beltracchi, faux amis de l’art
Grande arnaque et petits maîtres sur eBay
Christie’s s’échine
Art : les foires d’empoigne
Napoléon fait toujours fantasmer
L’avenir de l’hôtel de la marine scellé
Marché de l’art, enchères et en hausse
05-22-2014 : Les collections de Peggy Guggenheim
04-23-2019 : Incendie de Notre Dame : une catastrophe annoncée?
04-02-2022 : Le Louvre suspend la vente des fraises de Chardin
  
Site map | Contact us | Partnership | Policies Copyright ©2002-2011 Artcover