Rechercher sur ARTCOVER...
 
  
Vendredi 01 Novembre 2024
BIENVENUE
sur ARTCOVER.com le portail d'information du marché de l'art, en consultation totalement gratuite.

Pour vos achats et cadeaux culturels visitez notre boutique, partenaire de
boutiquesdemusees.fr


ARTEUM peut aussi réaliser votre site personnel. >>
LES SITES ARTCOVER

LES LIENS ARTCOVER
 
En bref
La succession Picasso sous tension
271 œuvres, jusqu’alors non répertoriées, ressurgissent entre les mains d’un électricien retraité, qui dit les tenir du maître ou de sa dernière épouse.
<B>La succession Picasso sous tension</B> Une découverte majeure : 271 œuvres de Pablo Picasso, datant du premier tiers du XXe siècle, soit la période la plus riche de sa création, dont personne ne connaissait l’existence. Valant au bas mot une soixantaine de millions d’euros. En arrière-fond, une plainte déposée contre X par les héritiers du peintre, qui soupçonnent un détournement.

Tout commence quand Claude Picasso, fils du peintre qui est aussi l’administrateur de la succession, reçoit un courrier, le 14 janvier dernier, signé Pierre Le Guennec, sollicitant des certificats d’authenticité, accompagnée de 26 photographies d’inédits supposés de Picasso. D’autres photos suivent. Assez curieusement, l’émissaire envoie ses reproductions par saccades : 39 nouvelles prises de vue en mars, 30 en avril. Des clichés toujours médiocres. Et de source de plus en plus opaque, puisqu’ils ne correspondent à aucune œuvre référencée.

Très perplexe, Claude Picasso répond qu’il ne peut envisager, de toute manière, de délivrer un certificat au vu de reproductions. Ainsi, le 9 septembre, un couple de septuagénaires de la Côte d’Azur se rend-il dans les bureaux de Picasso Administration, rue Volney (Paris IIe). Avec une valise. Claude, entouré de ses collaboratrices, passe trois heures à en scruter le contenu. Eminemment choquant. Ils ont devant eux pas moins de 175 pièces totalement inédites du plus célèbre peintre du siècle, dont deux carnets contenant en tout 97 dessins, qui n’ont jamais été vus par quiconque. Aucune ne figure à l’inventaire de la succession. Un trou noir. Le couple laisse, au passage, 59 nouvelles photographies...

L’ensemble remonte à la période 1900 à 1932, des années de dèche du jeune rapin inconnu, arrivé de Barcelone, à la célébrité des premières grandes rétrospectives. Il contient une rareté absolue : neuf «collages cubistes», valant bien une quarantaine de millions d’euros à eux seuls, ces «proverbes en peinture» dont parlait Tzara, manipulés en 1912, très fragiles, et dont beaucoup ont été perdus dans les déménagements et l’inondation de l’atelier qu’il avait à Montrouge. Mais aussi une aquarelle de la période bleue, des gouaches sur papier, quelques études de main peintes sur toile, qu’on peut rapporter à ses essais de l’été 1920 sur sa propre main, une trentaine de lithographies, procédé qu’il avait découvert à la fin de cette année, et plus de 200 dessins ; de merveilleux portraits ingresques de sa première épouse, Olga, témoignage de cette époque heureuse qui a vu Picasso revenir à une manière classique après la Grande Guerre ; une caricature d’André Salmon, jeune critique qui fut de l’aventure dès les premiers temps de Montmartre ; les arabesques d’une quinzaine d’études pour les Trois Grâces, sur lesquelles il avait énormément travaillé en 1923 ; un combat de chiens, une crucifixion, des satyres, des paysages (rares chez le peintre) ; des réalisations qui se rapportent à des moments-clé de sa création, comme ces essais de faux marbre, en pleine période d’émulation avec Braque, cette peinture au sable, ou ce pendu de la période bleue, ces mois glacés «de misère et de génie», pour reprendre l’expression de Max Jacob, marqués par le suicide, en 1901, de l’inséparable ami, Carlos Casagemas. Certaines esquisses sont clairement des documents de travail, avec des numéros placés pour délimiter les couleurs.

Inventaire. Pouvait-il s’agir de faux, brillamment exécutés ? La pensée a forcément traversé l’esprit des experts réunis ce jour-là. Mais selon eux il serait impossible de parvenir à un tel degré de maîtrise dans des techniques aussi différentes. En outre, jugent-ils, nombre de feuilles portent des numéros qu’aucun faussaire n’aurait pu connaître. En 1935, en effet, Picasso, envisageant de divorcer d’Olga, avait demandé à son marchand, Paul Rosenberg, d’entreprendre un inventaire de son œuvre. Les caisses sont restées dans l’appartement de la rue La Boétie, que Rosenberg avait trouvé à proximité de sa galerie pour Pablo et Olga, jusqu’à ce qu’il soit réquisitionné comme logement vacant dans les années 50. Elles ont été déménagées à «La Californie», la villa que Picasso a achetée à Cannes, en 1955. Après qu’il a cessé d’y aller, dans les années 60, tout est resté sur place, rangé par ordre chronologique, jusqu’à sa mort, en 1973. Les suites d’études séparées, année après année. Et les lithographies à part. Avec tout cela, comment ce couple a-t-il pu obtenir un ensemble d’une valeur aussi prodigieuse, manifestement issu de ces archives ? Il apparaît que Pierre Le Guennec, âgé de 71 ans, a travaillé comme électricien pour le peintre dans les trois dernières années de sa vie, au fil de ses différentes résidences de la Côte, «La Californie», le château de Vauvenargues et le mas de Notre-Dame-de-Vie, à Mougins, où il est décédé. Il précise même y avoir installé des systèmes d’alarme.

«Les six héritiers se sont réunis et ont décidé de porter une plainte pour recel, déposée le 23 septembre», dit leur avocat, Me Jean-Jacques Neuer. L’office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), dirigé par le colonel Stéphane Gauffeny, a agi le plus vite possible, dès qu’il a été saisi par le parquet de Grasse. Il n’était pas question de risquer de laisser un tel trésor disparaître. Le 5 octobre, au domicile des Le Guennec, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), cette collection sortie de l’ombre a été saisie. Elle se trouve désormais en sécurité, dans la salle forte de l’OCBC à Nanterre.

Placé en garde en vue, le retraité plaide l’innocence. Ces feuilles lui auraient été données par «le maître» (terme que Picasso détestait), aurait-il dit quand il est venu à Paris. Ou par son épouse, assure-t-il aux enquêteurs. Morte en 1986, Jacqueline, enterrée au château de Vauvenargues aux côtés de Pablo, n’est plus là pour corroborer ou démentir.

La famille de l’artiste ne veut pas croire à l’histoire de l’électricien (lire ci-dessus). Picasso avait une si haute conscience de son œuvre qu’il lui arrivait de racheter des tableaux comptant pour lui. Il gardait tout, jusqu’à sa première peinture, un torero réalisé à 8 ans, tout comme les croquis que lui faisait dessiner son père. Toujours, il pouvait reprendre un motif échoué, comme celui de la baigneuse, à vingt ans d’intervalle. Fernande, sa première compagne, témoignait combien, même dans les années difficiles, il lui était pénible d’être séparé de la moindre toile qu’il avait vendue, au point de cesser de peindre plusieurs jours. «Il interdisait à quiconque d’entrer dans son atelier», disait-elle.

Bataille. Pour l’avocat de la famille Picasso, qui se prépare à une belle bataille judiciaire, «ce qui compte avant tout, c’est de récupérer un ensemble d’une importance historique pour l’histoire de l’art». Personne n’a jamais reçu un don d’une telle ampleur. Mais comment expliquer que ce trésor ait été gardé au secret une quarantaine d’années ? S’agirait-il d’une stratégie pour éviter la prison, consistant à laisser passer la prescription pénale de trois ans (même en cas de vol d’œuvres d’art) ? En matière civile, la prescription pourrait être de trente ans. Ce couple âgé nourrissait-il l’espoir de régler le problème de leur vivant, pour leurs enfants ? La famille Picasso, en tout état de cause, a choisi la voie pénale, se rabattant sur le recel : ce délit-là, dit «continu», se poursuit tant que l’intéressé détient «sciemment» un objet volé. Encore faudrait-il apporter la preuve du vol… Interrogé par Libération au téléphone, l’ancien électricien n’a répondu à aucune question, rien élucidé. Il a juste livré un sibyllin : «Viendra ce qui viendra.»

Vincent Noce - Libération du 29 novembre 2010
Vente des biens de Georges 1er
Helmut Newton
Prix record pour un tableau de Churchill
Succès pour l'art russe à Londres
Botero
Polémique : le Louvre à Abu Dhabi
Néfertiti
François Pinault et Venise suite...
Les 30 ans du Centre Pompidou
Préemption pour la première photographie connue
Kooning et Warhol
Enchères insolites et records
Réouverture du Musée Fabre
La cravate de Louis XVI
Oeufs de Fabergé
Costumes et accessoires à Drouot
Sésostris III, pas si pharaonique
Succès pour la vente Filipacchi
Record pour Picasso
Vermeer (1632-1675)
Peinture moderne et contemporaine au zénith
Records et divers
Bacon à prix record
Picasso et Van Gogh
Collection Pinault
Records à New York
Vente Vérité
Cézanne, Modigliani, Matisse, Klimt
Enchères à New York
Marché de l'art 2006
Vente Bruni Tedeschi
Sculpture en bronze et Hodler
Succès pour les ventes à Londres
Imbroglio autour du "pouce"
Ventes à New York : Gauguin, Picasso, Matisse
Art : secousses à New York
EBay rattrapé par les arnaques
Une étude de Seurat refait surface
Record pour la Magna Carta
La Chine n°3 du marché de l'art
Projets pour le marché de l'art
Les pistes pour relancer le marché de l'art
Nouveau record pour Monet
Bacon, Freud, Giacometti
Encore des records pour l'art contemporain
Héritage : la salade César
Marché de l'art
Enchères à New York
Une table peut en cacher une autre
Blanchiment, recel et statue grecque
Chine art discount
Bilan contrasté pour 2008
Disparition de Dina Vierny
Sesostris III
Enchères pour l’amour de l’art
Vente YSL-Bergé
Le marché de l'art entre enfer et purgatoire
Le Musée Picasso en rétention
La législation française doit revoir sa copie
Marché de l'art, vers un flou...artistique
Drouot, serré aux cols
Oeuvres d'Arp
Rembrandt
Record pour Riopelle à Toronto
Record pour Liu Xiaodong
La boutique de la Réunion des musées nationaux
Magritte
Record pour Bacon
Succès pour Jules Verne et records pour l'art précolombien
France : record mondial pour un flacon à parfum
Démission dans le milieu des enchères
Réflexions sur le marché de l'art
Changement de direction au Met
Nouveau scandale à Drouot
Record pour l'orfèvrerie d'Ausbourg
Louise Bourgeois a régné
Le CVV débouté contre eBay
Un expert en antiquités au tribunal
1,5 million d'euros pour un dessus de table
Le marché de l'art contemporain au Sénat
Ventes à New York
Chasse aux faussaires
Ventes d'art contemporain à New York
Record pour des clichés de Richard Avedon
La succession Picasso sous tension
Les enchères à l'index
L’affaire Picasso a de beaux jours devant elle
Enchères 2010 en France
Une loi sur les ventes aux enchères
Un expert en antiquités condamné
Record pour une oeuvre d'art asiatique en France
La Chine en tête du tableau
Nouveau record pour une sculpture de Paul Gauguin
L’art italien au temps des convoitises
Main basse en série sur des œuvres d’art
L’hôtel de la Marine rebondit au Carrousel
Nouvelles règles pour les ventes aux enchères
Lucian Freud, chairs et âme
Un Conseil pour discipliner les ventes aux enchères
2011, année record pour le marché de l'art
Le droit de suite, une rente fondamentale
Les Beltracchi, faux amis de l’art
Grande arnaque et petits maîtres sur eBay
Christie’s s’échine
Art : les foires d’empoigne
Napoléon fait toujours fantasmer
L’avenir de l’hôtel de la marine scellé
Marché de l’art, enchères et en hausse
22/05/2014 : Les collections de Peggy Guggenheim
23/04/2019 : Incendie de Notre Dame : une catastrophe annoncée?
02/04/2022 : Le Louvre suspend la vente des fraises de Chardin
  
Plan du site | Contact | Partenariats | Infos légales Copyright ©2002-2011 Artcover