Succès pour la vente des biens de Georges Ier de Grèce
La vente aux enchères des biens ayant appartenu à l'ancien roi de Grèce Georges Ier, aïeul de nombreuses têtes couronnées d'Europe, a remporté un énorme succès début février à Londres. Elle a rapporté au final 9,3 millions de livres
- Sur fond de controverse entre la maison d'enchères Christie's et les autorités grecques, des centaines de personnes ont participé à la vente de cette collection exceptionnelle de plus de 850 lots composés essentiellement d'argenterie mais aussi de joyaux arborant la prestigieuse signature de Carl Fabergé, de meubles, de peintures et d'oeuvres d'art d'Asie. Ces objets, qui proviennent de l'ancienne résidence royale de Tatoï au nord d'Athènes, se trouvaient en Grande-Bretagne depuis 1991 après que le gouvernement grec eut donné son feu vert à leur exportation. Mais il avait tenté cette semaine d'en empêcher la vente, arguant que ces objets "constituent une partie de l'histoire de l'Etat grec moderne et du patrimoine" national. Les acquéreurs n'en ont été que plus déterminés et jeudi, en quelques secondes, un pichet pour eau chaude en argent de 18 centimètres datant de 1895 a grimpé d'une mise à prix de 600 livres à 3500 livres. Une paire de saucières a été adjugée 5000 livres, soit dix fois son estimation. L'enchère la plus élevée, la veille, portait sur une paire de gourdes de pèlerin en argent de 81 centimètres, offerte au roi Christian IX du Danemark pour ses noces d'argent en 1867 par celui qui allait devenir le roi Edouard VII d'Angleterre. Ce lot de 21 kg a atteint 579 200 livres pour une estimation de 120 000 livres.
Grand-père du prince Philip, l'époux de la reine Elizabeth II d'Angleterre, Georges Ier avait été élu roi en 1863 par l'Assemblée nationale de Grèce. En 1867, il a épousé la grande duchesse Olga de Russie avec laquelle il a eu huit enfants, dont les descendants sont toujours à la tête des plus grandes monarchies européennes. Il a été assassiné en 1913 à l'âge de 68 ans.
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